Orchis mascula

Orchis mascula L.

Orchis mâle

L’Orchis mâle attire les regards au mois d’avril.  Sa couleur le plus souvent pourpre vif pourrait la faire confondre avec l’Orchis bouffon  Anacamptis morio;  elle s’en distingue aisément par ses sépales latéraux relevés (« en ailes d’épervier  ») et de couleur homogène alors que chez  A. morio,  ils sont connivents en casque et rayés de vert.

L’Orchis mâle présente une extrême variabilité portant sur sa couleur (il existe des exemplaires pâles, voire franchement blancs), sa taille, le nombre de fleurons. Quand, autour de l’année 2000, les botanistes anglais de Kew ont éclaté le genre Orchis en trois genres (Orchis, Anacamptis et Neotinea), l’Orchis mâle est resté dans l’ancien genre  Orchis.

C’est l’espèce d’Orchidées la plus commune en Auvergne  (au moins en nombre de stations) puisque, d’après l’Atlas de la Flore d’Auvergne, elle est présente sur la moitié des «  mailles  » (carrés de 5 km de côté)  : 550 mailles sur un total de 1100. C’est aussi la plus commune en France (elle est rencontrée dans les 90 départements métropolitains).

C’est une espèce printanière qui, à basse altitude, fleurit le plus souvent au mois d’avril. Elle est assez strictement silicicole  : on la trouve sur des sols franchement acides (sur roches cristallines) ou moyennement acides (sur basalte) et elle ne se mêle pas au cortège des orchidées des coteaux calcaires. Elle aime les lieux frais et ombragés, les talus, les éboulis, les lisières de haies, et se montre assez indifférente à l’altitude.

Très courante dans le Lot (192 mailles) sauf dans le Quercy blanc au sud (?). Par contre elle pousse aussi bien sur sols acides que basiques (calcaires), mais toujours dans des endroits assez frais.