Cephalanthera longifolia

Cephalantera longifolia (L.) Fritsch

Céphalanthère à longues feuilles ou Céphalanthère à feuilles en glaive

Le genre  Cephalanthera  est proche du genre  Epipactis  ; comme chez ce dernier, la partie souterraine est un rhizome qui donne chaque année une ou plusieurs hampes florales. Le labelle comporte deux parties  : l’une proximale, l’hypochile, l’autre distale, l’épichile. La seule distinction nette entre les genres  Cephalanthera  et  Epipactis  réside dans la présence de crètes longitudinales sur l’épichile des  Cephalanthera.

Les Céphalanthères sont des plantes des sous-bois, représentées par trois espèces en France (et en Auvergne).

La Céphalanthère à longues feuilles fleurit assez tôt (mi-mai). Ses tiges sont assez hautes. Ses feuilles allongées («  en glaive  » et le plus souvent distiques, c’est-à-dire disposées dans un même plan) permettent une distinction facile avec les deux autres Céphalanthères, même en l’absence de fleurs. Celles-ci sont d’un blanc pur, de taille moyenne, plutôt ouvertes, souvent nombreuses sur la hampe florale. L’épichile du labelle est marqué d’une tache jaune discrète.

La Céphalanthère à longues feuilles est la plus commune des trois Céphalanthères auvergnates (87 mailles sur les quatre départements). Ses populations sont souvent assez fournies dans ses stations. Elle pousse aussi bien sur substrats calcaires que faiblement acides. C’est une espèce typiquement forestière (chênaies pubescentes, pinèdes, certains types de hêtraies sèches). On la trouve aussi sur les lisières et dans les clairières, et elle survit assez longtemps dans les espaces ouverts après disparition des bosquets. La Céphalanthère à longues feuilles est présente dans les six départements de notre dition. Elle est très courante dans le Lot (177 mailles) mais elle reste rare dans l’Allier et la Creuse. L’espèce est trop commune pour faire l’objet d’une protection.