Cephalanthera damasonium

Cephalanthera damasonium (Miller) Druce

Céphalanthère à grandes fleurs ou Céphalanthère pâle

L’espèce a plusieurs noms communs  ; une démarque du nom latin conduit à «  Céphalanthère de Damas  », alors que la plante n’a rien à voir avec la Syrie  :  Damasonium  était en fait chez Pline le nom d’une plante indéterminée.

La Céphalanthère à grandes fleurs se caractérise… par ses fleurs plus grandes que celles de  Cephalanthera longifolia,  mais aussi d’un blanc plus jaunâtre (de couleur «  crème  »), et marquées sur l’épichile d’une tache d’un jaune vif, presque orange. Ces fleurs sont souvent assez fermées (l’espèce est fréquemment autogame) et on doit parfois les ouvrir artificiellement pour observer cette tache de couleur vive. Les hampes florales sont plus courtes que chez  C. longifolia,  avec souvent un petit nombre de fleurs par hampe. Les feuilles sont larges, ovales, et disposées tout autour de la tige (non distiques). La plante fleurit fin mai – début juin.

Il y a peu, l’espèce passait pour rare en Auvergne, où elle a le statut de plante protégée. En fait, quinze ans de prospection ont montré qu’il s’agit d’une espèce en expansion (47 mailles en 2006). Mais les effectifs des populations sont généralement faibles et les individus dispersés (beaucoup de «  microstations  »). Comme les autres Céphalanthères, c’est une espèce de sous-bois et d’ourlets forestiers, sur sols calcaires ou neutres. Elle est assez courante dans le Lot (79 mailles) mais inégalement répartie et jamais en très grand nombre.

(Pour le genre  Cephalanthera, voir à  Cephalanthera longifolia)